En route pour le Queyras du 21 au 26 juin 2020

Le feu est au vert … nos gouvernements européens ont décidé d’ouvrir les frontières.

Nous n’attendions que cette nouvelle pour partir avec le camping-car car, jusque-là nous n’étions que dans l’expectative: oui, non, allait-on passer l’été en Suisse où pourrait-on, comme nous l’avions projeté, rejoindre le Queyras. La France imposerait-elle une quarantaine ou non à l’entrée dans le pays ? Nous nous posions plein de questions avant d’être pleinement rassurées. Nous sommes autorisées à passer la frontière sans autre contrainte que de porter un masque dans les transports publics.

Vacances signifient prendre son temps. Ainsi, Annecy constitue notre première étape. Je ne connais pas le chef-lieu de Haute Savoie, c’est donc l’occasion de s’y arrêter.

Le palais de l’île : maison forte offrant la vision la plus pittoresque du centre historique

Le charme de la vieille ville ne devrait laisser personne indifférent ! Ses vieilles bâtisses bordant des canaux sinueux, ses rues pavées. Tout participe à en faire un lieu attachant.

L’ancien hôtel de ville et son escalier baroque

Son bord de lac, agrémenté de vastes parcs, offre des espaces de détente dont les Annéciens et Annéciennes semblent friands.

Et le lac, d’un vert émeraude époustouflant, complète le tableau

Nous avons aimé déambuler dans cette vieille ville…

… y manger dans de petits troquets; nous avons apprécié longer les rives en observant une foule de nouveaux-nés: de petits cygneaux, des bébés grèbes huppés sur le dos de leur mère ou encore quelques canetons colverts suivant leur génitrice à toute vitesse. Beau spectacle de la nature!

Si nous n’avons pas entrepris de grandes randonnées, nous avons tout de même bien transpiré… nos allers-retours au camping, situé sur les flancs du Semnoz, nous ont demandé plus qu’un semblant d’énergie. Heureusement que les récentes courses du CAS nous y avaient préparées !

Ciel toujours bleu, eaux du lac translucides, après nos promenades en ville, c’est le jour idéal pour une excursion jusqu’à la cascade d’Angon au-dessus de Talloires, sur la rive est du lac. Nous y allons en bateau, ainsi aurons-nous tout le loisir d’admirer notre environnement.

L’arrivée à Talloires… à droite l’auberge du Père Bise fondée en 1903

Talloires, l’auberge du Père Bise, haut lieu de la gastronomie… nous ne faisons que passer… peut-être une autre fois explorerons-nous l’univers de Jean Sulpice, le nouveau chef du lieu. Mais, pour nous, il s’agit de s’accrocher : la montée est raide mais le sous-bois nous protège de l’agression du soleil; c’est pourtant transpirantes que nous arrivons au fond du canyon barré par une grande chute.

Au retour dans la localité, nous sommes intriguées par une sculpture étrange intitulée « Allons-nous les laisser repartir ? » ancrée au bord du lac près de l’abbaye. Notre curiosité est assouvie à la suite de la lecture du panneau expliquant la symbolique de l’oeuvre.

La sculpture de Cecil d’Estienne et, au fond, l’ancienne abbaye

« Au mois d’avril 1793, les derniers moines ont dû quitter Talloires. À l’occasion du millénaire de la fondation de leur monastère, 12 d’entre eux sont revenus. Ils sont présents sur les « marches du temps ». Allons-nous les laisser repartir emportant avec eux une partie retrouvée de la mémoire de ce lieu devenu hôtel ?

L’escalier, un lieu entre le bas et le haut, la terre et le ciel. Les marches sont inégales comme celles de la vie, les deux dernières suspendues dans l’espace pour le fondateur et son frère, aux confins de la légende et de l’histoire. Inégalité des marches, cahots des routes et du destin.

12 moines en procession sur les marches du temps. En haut des marches, Germain le saint fondateur, Blanc, le premier des prieurs, l’intact. À sa suite des moines colorés. Ils écrivent le cours de l’histoire de l’abbaye, ses difficultés, ses imperfections, ses insuffisances. Ils n’ont pas de visage car l’entrée au monastère implique l’oubli de soi, de son nom, de son rang, de sa personnalité, de son vouloir… l’habit est le moine. »

Après une baignade rafraîchissante, nous reprenons le navibus qui nous emmène jusqu’au bout du lac avant notre retour à Annecy par la rive ouest.

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