Printemps 2022 (suite 10)

Mercredi 18 mai

Nous nous retrouvons ce matin au bord du Tage dans le quartier de Bélem, quartier historique tourné vers les horizons lointains. Sans vouloir concurrencer les photos des guides touristiques, j’en poste quelques-unes des nôtres de la tour de Belem et du monument aux navigateurs.

Belem, Bethléem en portugais, fut le port d’attache, dès le 15e siècle, des navires qui se lancèrent dans les voyages sur des mers inconnues, à la découverte de terres à conquérir et à convertir au christianisme et à la recherche de richesses à accaparer.

Construite à l’origine, entre 1515 et 1519, la tour se trouvait au milieu du Tage. À la suite du tremblement de terre en 1755, elle est maintenant au bord du fleuve.

Belle tour manuéline inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco

Tout autre aspect pour le monument des découvertes. Caractéristique des monuments de l’époque Salazar, il a été terminé en 1960 pour les 500 ans de la mort d’Henri le Navigateur. Il représente la proue d’un bateau à l’avant de laquelle Henri précède d’autres personnages importants de l’histoire portugaise.

Hauteur du monument 52 mètres. Impressionnant !
Henri le Navigateur qui n’a, d’ailleurs, jamais navigué lui-même !
Mosaïque en marbre au pied du monument et qui représente une mappemonde avec la chronologie des découvertes portugaises. Notre guide nous en parle avec beaucoup d’enthousiasme.

Notre première tentative pour visiter le monastère des Hiéronymites est un échec : la file d’attente nous décourage… nous décidons de revenir en fin d’après-midi.

La foule… comme avant le covid.

Nous optons pour le musée des azuléjos qui est apparemment peu fréquenté, situé qu’il est dans un quartier excentré. Il raconte l’histoire de ces carreaux de faïence du 15e à l’époque contemporaine, art omniprésent sur les murs de Lisbonne. Ci-dessous, un petit résumé en images.

Extraordinaire panneau de 23 mètres représentant Lisbonne avant le tremblement de terre
Même dans l’église du monastère, on trouve des azulejos mais ils sont noyés par l’exubérance de l’art baroque

Belles réalisations contemporaines

En fin d’après-midi, plus personne n’attend à l’entrée du monastère des Hiéronymites et nous pouvons tranquillement déambuler dans l’église et dans le cloître.

Magnifique voûte en étoile.
La nef et les collatéraux sont de même hauteur.
L’ensemble architectural est inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco

Ce splendide monastère a bénéficié de l’afflux de richesses à Lisbonne à la suite des grandes découvertes. Il est grandiose : construit à l’origine en style gothique, il fut modifié et on y ajouta l’appareil ornemental du style manuélien.

Richesse et profusion de moulures. Motifs marins, algues, méduses, coquillages… En fin d’après-midi, teinte chaude dorée, c’est vraiment beau.

Notre guide a très à coeur de nous faire découvrir les différents quartiers de sa ville et nous nous baladons à pied dans le quartier de l’Alfama, le plus ancien et le plus connu de la ville.

Le quartier au pied du Panthéon
Ici, on vit dans la rue.

Après un bref déplacement en bus, nous arrivons de nouveau sur la belle place du Commerce ouverte sur le Tage. Les habitants de Lisbonne l’appellent, eux, la place du Palais. Ce dernier a pourtant disparu depuis bien longtemps puisque ce fut lors du raz-de-marée qui suivit le tremblement de terre.

De là, nous arpentons les rues du quartier de la Baixa très différent de l’Alfama. Ici, le tremblement de terre a tout dévasté et cette partie de la ville a été reconstruite : architecture fonctionnelle et plan de damier. Un ascenseur, construit en 1901, permet d’accéder à une plate-forme pour profiter le vue sur le quartier.

Et, si l’on prenait le funiculaire ? Eh bien, non, notre guide préfère marcher.

Jeudi 19 mai

Dernier jour sur sol portugais. Monique et moi partons à pied de l’hôtel pour aller jusqu’au parc Édouard VII. Nous avions repéré cet espace de verdure en pleine ville lors d’un passage avec le bus et cet endroit nous paraissait offrir une belle perspective sur le Tage.

Elégant parc à la française

Avant de jeter un coup d’oeil sur le Tage, nous examinons une sculpture rappelant le 25 avril 1974, date de la révolution des Œillets. En fait, l’oeuvre pourrait tout aussi bien évoquer le tremblement de terre de 1755 qui ravagea une grande partie de la ville.

Après une brève promenade, nous traversons une avenue pour nous retrouver dans un autre parc au nom de Amalia Rodriguez, la célèbre chanteuse de fado et actrice portugaise. Et là, au milieu de la verdure, un charmant petit bistro, au bord d’un étang, nous tend les bras. Nous nous installons pour flemmarder une petite heure.

Mais nous avons tout de même l’oeil sur la montre. Nous avons rendez-vous pour partir à l’aéroport. Pour le retour à l’hôtel, nous choisissons de passer par le beau parc arboré du musée Gulbenkian sur lequel nous avons fait l’impasse.

En fin d’après-midi, nous prenons l’avion pour Madrid où nous arrivons vers 19h00. Nous sommes contraintes de faire la queue pour monter dans un taxi et c’est finalement à 21h00 que nous arrivons à notre hôtel dans le quartier de Lavapies.

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