Jura français – 1, 2 et 3 juin 2016

1er juinArticle rédigé par Monique

Ce matin, diane à 04.30: nous avons rendez-vous à 6h à La Neuveville avec un petit groupe du CAS appelé les « jeudistes » : ce sont les privilégiés qui peuvent aller se balader en semaine alors que les « actifs » doivent se rendre à leur travail. C’est Eric qui nous a organisé ce petit séjour dans le Jura français. Nous passerons deux nuits à l’Auberge du Hérisson, située à Ilay, au haut des cascades.

Un peu avant 10h, nous chaussons nos souliers de marche et départ pour un circuit de 12,5 km. Le sentier que nous suivons serpente dans une belle forêt de hêtres et d’érables, mais bien au-dessus de la rivière. D’un belvédère aménagé, nous l’apercevons entre les arbres et nous mesurons aussi l’important dénivelé qui nous reste à franchir pour atteindre la Maison des Cascades située au bas du site éponyme.

A 13h, nous rejoignons le Hérisson et nous nous installons sur de grosses pierres plus ou moins sèches pour pique-niquer. Le sentier qui ramène au départ de la balade suit au plus près le cours d’eau. Nous faisons de nombreux arrêts pour admirer les impressionnantes cascades qui jalonnent le parcours: il a beaucoup plu ces derniers jours, ce qui nous vaut des sentiers détrempés, boueux et glissants, mais aussi ces magnifiques chutes d’eau. Nous avons vu des cascades aussi imposantes à La Réunion après le passage du cyclone Dumile en janvier 2013.

Nous sommes de retour à l’hôtel vers 16h, enchantés de cette première journée durant laquelle la pluie nous a épargnés!

Note didactique: Vallée et cascade du Hérisson
La reculée (courte vallée qui entaille le plateau du Jura français) de la vallée du Hérisson a été taillée dans le calcaire par les glaciers qui, en se retirant, ont laissé place à des falaises, lacs et moraines. Le site est formé de 31 cascades, dont 7 sont particulièrement impressionnantes

2 juin – Article rédigé par Martine

Notre compagnon du jour !

« Si tu veux l’arc-en-ciel, tu dois supporter la pluie » (Dolly Parton)

Une pluie plus ou moins drue et soutenue nous a accompagnés toute la journée. Elle n’a pas entamé notre bonne humeur. Le programme a, cependant, été quelque peu chamboulé. Première étape: Baume-les-Messieurs et première visite: les grottes du lieu-dit. Les pluies persistantes des derniers jours nous ont permis de voir des chutes impressionnantes sur le chemin d’accès et, dans les grottes, le Dard, aux eaux tonitruantes, nous a assourdis durant tout notre périple souterrain.

Le village est aussi connu pour son abbaye bénédictine fondée au 6e siècle. C’est d’ailleurs de Baume que partirent les moines qui fondèrent la célèbre abbaye de Cluny. Nous ne pouvions manquer la visite de ce lieu chargé d’histoire, ce que nous avons fait après un en-cas dans un restaurant de l’endroit. Pas de pique-nique… Il pleut toujours: point de marche! Au grand désespoir de quelques-uns d’entre nous.

Nous espérions une accalmie… Elle n’est pas venue. Nous reprenons donc les voitures pour le vieux bourg de Château-Chalon, surplombant des pentes couvertes de vignes, l’idée étant d’y acheter un précieux brevage, macvin, vin jaune… Journée bien remplie et enrichissante malgré un temps plus que médiocre.

3 juin – Article rédigé par Monique

Pas le moindre rayon de soleil en ce troisième jour de balades dans le Jura français pour égayer les paysages et nos coeurs !

Après les cascades du Hérisson, Baume-les-Messieurs, ses grottes et son abbaye, nous décidons – après concertation compte tenu de la météo – de grimper jusqu’au Pic de l’Aigle, 991m d’altitude, facile d’accès si ce n’est une partie quelque peu abrupte qui se termine par un escalier taillé dans la roche. Nous commençons la randonnée sous une petite bruine qui, dans mon esprit, évoque la Bretagne que nous avons prévu d’aller visiter prochainement. Serait-ce un échantillon de ce qui nous attend ?

Un p’tit coin d’parapluie, contre un coin d’paradis …

Du sommet du Pic de l’Aigle, Eric nous avait promis, une vue imprenable sur les lacs du Jura : le Petit et Grand Maclu, le lac de Narlay et le lac d’Ilay… ce doit être vrai mais, malheureusement, un épais brouillard recouvre tout le plateau. Nous ne ferons que deviner, au gré d’une brève déchirure, un morceau de lac à nos pieds.

Par un temps aussi maussade, nous ne rencontrons aucun promeneur susceptible de faire la photo de groupe … C’est Danielle qui s’en charge. Merci Danielle.

Après nous être attardés près de la table d’orientation, nous continuons notre balade sur un sentier longeant la crête afin de rejoindre le belvédère des 4 lacs, puis celui des 3 lacs d’où l’on profitera tout de même de points de vue magnifiques: nous sommes ici sous le brouillard!

Cerise sur le gâteau, nous rentrons crottés jusqu’aux genoux ! Je ne me souviens pas avoir marché dans une telle gadoue! Nous aurions pu chanter la chanson de S. Gainsbourg: « Du mois de septembre au mois d’août faudrait des bottes de caoutchouc pour patauger dans la gadoue, la gadoue, la gadoue… »

Après un pique-nique « peu romantique » sur le parking des gorges de la Langouette, nous remontons le cours d’eau en suivant un sentier aménagé jusqu’au village des Planches en Montagne. Le débit de la Saine, qui a creusé cette gorge étroite et profonde, est colossal en cette période pluvieuse et le bruit de l’eau assourdissant.

Dernier arrêt sur le chemin du retour, aux sources du Doubs. C’est à Mouthe que ce cours d’eau prend sa source en jaillissant d’un siphon de 55 mètres. Un sentier didactique agréablement aménagé nous permet de dégourdir une dernière fois nos jambes avant le retour à la maison.

Malgré le temps maussade, nous avons passé 3 jours ponctués d’activités variées et en compagnie d’un groupe d’amis très, très sympathiques.

Cette région du Jura est à voir et à revoir et… ce n’est pas loin de chez nous.

A bientôt pour d’autres découvertes.

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