Au pays de la Loire – du 10 au 15 septembre – La Rochelle, Nantes et retour en Suisse

La Tour de la Lanterne

Plus de vélo… nous reposons nos mollets et nos fesses… Nous commençons la visite de La Rochelle par une grimpette jusqu’au haut de la tour de la Lanterne, dernier phare médiéval de la côte atlantique. Elle fut aussi prison et renferme ainsi une multitude de graffitis sculptés par les détenus au cours du temps. A plus de 50m de hauteur, nous bénéficions d’une vue à 360 degrés sur la ville et son port.

Nous longeons ensuite les remparts jusqu’au pied des tours de la Chaîne et St Nicolas. Toutes deux veillaient, autrefois, sur l’entrée du vieux port, surveillant le mouvement des bateaux, percevant les taxes.

Ces deux tours témoignent de la puissance et de la richesse de la ville à travers les siècles.

En ce dimanche matin, le port est déjà très animé à l’heure de l’apéro. Nous empruntons l’ancienne porte de l’enceinte qui séparait le dit port de la cité.

La Grosse Horloge

Notre balade se poursuit à l’intérieur de la vieille ville. Des rues, bordées d’arcades nous rappelant la vocation marchande de la cité, nous amènent jusqu’aux Halles du 19e siècle. Lieu de promenade incontournable. Que d’odeurs et de couleurs! Je suis toujours subjuguée par ces étals débordant de produits frais et amusée par les cris des marchands interpellant les chalands, les persuadant d’acheter leurs poissons, viandes ou encore fruits et légumes.

Tout le monde se disperse… les uns recherchent des fruits, d’autres des produits régionaux, d’autres encore s’accordent une douzaine d’huitres accompagnées d’un petit vin blanc en tout point exquis.
Après un repas moules pour certains et crêpes pour d’autres et ceci face à l’océan, nous déambulons le long des quais. Il est temps, finalement, de rejoindre l’hôtel où nous prenons le bus qui nous ramène à Nantes. Arrivés à destination, nous prenons congé. Pour Monique et moi, il est temps de retrouver le camping-car.

Lundi 11 septembre

Nous quittons notre véhicule dans la matinée, l’intention étant de visiter le centre historique de Nantes: nous suivons donc la ligne verte que l’office du tourisme a bien voulu dessiner au sol pour que les touristes puissent admirer les lieux de la cité sans avoir toujours le nez sur le plan de la ville (et c’est très agréable): ainsi, nous entrons dans l’église St-Nicolas…

Extérieur néo-gothique
Nef élancée et lumineuse

… nous longeons quelques rues commercantes et admirons deux places importantes de la ville: la place Royale et la place Graslin où s’élève le grand théâtre. Nous atteignons finalement le passage Pommeray.

Cette galerie couverte, sur trois niveaux, atteints par un escalier de bois et de métal, est un lieu exceptionnel. Déception: en ce lundi matin, les magasins sont fermés et nous ne pouvons que saliver en voyant à travers les vitrines les petits gâteaux nantais, les kouing amann… En fait, il vaut mieux que tout soit fermé… nous évitons des achats inconsidérés !.

Mais nos amis nantais, Anne-Marie et Thierry, nous attendent à la cathédrale. Soucieuses d’arriver à temps, nous jetons en chemin un rapide coup d’oeil à la brasserie La Cigale sans pouvoir nous y attarder. Nous arrivons cependant très en avance et pouvons admirer l’intérieur de l’édifice religieux de style gothique et, notamment, l’oeuvre maîtresse, le tombeau de François II et de Marguerite de Foix, duc et duchesse de Bretagne, commandé par leur illustre fille Anne de Bretagne.

Nos amis nous emmènent dans le quartier de Trentemoult pour déjeuner. Nous nous y rendons avec le Navibus. Pour faire quelques photos, nous montons sur le pont supérieur mais il faut s’accrocher car le vent est quasi tempêtueux .

Nous longeons l’ile de Nantes où se trouvaient les anciens chantiers navals. Aujourd’hui, les seuls vestiges existants sont d’anciens hangars réinvestis par les acteurs de la vie culturelle nantaise et une grue… D’ailleurs, dimanche passé, nous avons visité les Machines de l’île avec Danielle, avant l’arrivée de nos amis cyclistes. Dans d’anciens ateliers sont créées des créatures fantastiques dont le grand éléphant.

L’araignée
La chenille

Après cette parenthèse, j’en reviens à Trentemoult, village de pêcheurs à l’origine qui est devenu l’endroit branché de Nantes. Le repas est très bon et nous passons surtout un moment convivial avec nos amis.

Au retour, nous passons au Mémorial de l’abolition de l’esclavage. Nantes a été au 18ème et 19e siècles un des ports négriers les plus importants de France. Lourd passé qui colle encore à la ville. Un travail de mémoire pour la reconnaissance et l’acceptation de ce passé a été entrepris; il a justement conduit à la réalisation de ce musée. Dans ce passage souterrain symbolisant l’enfermement des esclaves dans les cales des navires, sont gravés des textes liés à l’abolition de l’esclavage.

Nous nous baladons encore un peu dans l’ancienne île Feydeau en suivant toujours la ligne verte; nous admirons les hôtels particuliers et nombre de maisons construites par les armateurs et autres négociants ayant profité de l’odieux commerce triangulaire.
De retour au camping-car, nous décidons de rester un jour de plus à Nantes. Nous n’avons pas encore vu le château des ducs de Bretagne.

Mardi12 septembre

Nous désespérions d’avoir un peu de soleil mais il pointe le bout de son nez ce matin. Nous nous en contentons… Nous prenons le tramway pour le centre-ville et nous dirigeons vers le château des ducs de Bretagne construit à l’origine au bord de la Loire. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Nantes a, au 20e siècle, comblé les bras du fleuve.

Nous prenons des audioguides pour une visite dont le thème est non seulement le château et aussi l’histoire de la ville de Nantes au cours du temps. Nous sommes passionnées par tous les renseignements reçus et tellement intéressées que nous passons trois heures à déambuler dans ces lieux. Le soleil étant toujours de la partie, nous empruntons le chemin de ronde de la forteresse du 13e siècle qui semble protéger le palais Renaissance de François II et d’Anne de Bretagne.

Nous ne pouvions quitter la ville sans gâteau nantais si bien que nous retournons dans la rue Crébillon pour acheter quelques douceurs. Le centre ville paraît très agité. En lisant une affiche, nous comprenons tout de suite l’origine de ce tumulte : la CGT a organisé une manifestation contre la nouvelle loi du travail… ça recommence… les grèves en France !

Nous voilà obligées de retourner à pied au camping-car. Plus aucun tram, ni bus ne fonctionnent en ville. Nous profitons de cette perturbation pour visiter, au passage, l’ile de Versailles. Un jardin japonais y a été aménagé.
Au sortir de cet endroit paisible, nous avons le plaisir de voir que les trams n’ont pas cessé leur trajet de cet endroit jusqu’à la périphérie de la ville. Heureusement pour nous car nous aurions dû marcher encore quelques kilomètres!!! Nous retrouvons notre véhicule et quittons la ville.
Elle nous a beaucoup plu par son dynamisme: bâtiments anciens réhabilités, musées modernes. Cette ville semble en mouvement, tournée vers l’avenir … elle donne envie de la découvrir et d’y revenir.
Au vu de la météo annoncée pour les prochains jours: pluie, vents soutenus et températures très basses, nous renonçons à aller passer quelques jours sur l’ile de Noirmoutier et prenons le chemin du retour.
Nous roulons quelques dizaines de kilomètres pour nous arrêter à Saumur. Nous y avons repéré un camping. Il est malheureusement complet et l’aire de camping-car attenante ne m’inspire pas. Nous venons d’en quitter une à Nantes et j’aspire à un coin tranquille et accueillant. Nous le trouvons à quelques kilomètres de St-Florent/ St-Hilaire. Isolé, calme et surplombant la Loire… le camping est quasi désert! Presque un rêve….

Mercredi 13 septembre

Il a adoré les calins !

Nous quittons le camping et faisons une halte au Cadre Noir de Saumur pour visiter l’institution; datant du 19e siècle, celle-ci avait pour mission de former des officiers de cavalerie. Aujourd’hui, passée d’un statut militaire à un statut civil, l’école est chargée d’assurer le maintien et le rayonnement de l’équitation française.

Après avoir pu admirer de magnifiques étalons et pouliches et suivre le travail des écuyers, nous nous mettons en route pour « avaler » quelques centaines de kilomètres. En fait, nous nous arrêtons déjà près d’Azay le Rideau (nous avons fait 50 km) pour visiter un château privé des bords de l’Indre : le château d’Islette.

C’est au hasard d’une brochure trouvée à Saumur que nous découvrons ce château Renaissance qui nous était inconnu. Camille Claudel et Rodin y ont séjourné plusieurs étés. Rodin y travailla son fameux Balzac et Camille Claudel y sculpta la « petite châtelaine « .
L’endroit devait donc être plein de charme. Et, en effet, le portique d’entrée passé, nous entrons dans un magnifique jardin fleuri, traversé par l’Indre. Nous flânons dans le parc puis pénétrons dans le château. L’intérieur est surprenant par le fait que nous visitons un manoir, lieu de vie durant 7 mois de l’année de ses actuels propriétaires. Le moyen âge et le 21e siècle s’y côtoient notamment par l’aménagement de la cuisine et des salles de bain. Le cadre ainsi que le mobilier sont anciens mais tout le reste a été modernisé pour qu’une famille puisse y vivre agréablement.

La journée étant déjà bien avancée, nous nous installons au camping d’Azay le Rideau… quelle chance, il y a de la place!

Jeudi 14 septembre

Cette fois, il faut se rapprocher de la Suisse. Nous sommes bien disposées à atteindre Beaune dans la journée. Le défi est réalisé en moins de 4 heures. Nous souhaitions nous installer au camping de Satigny lès Beaune mais aucune place disponible. Le lieu affiche complet et à l’aide du GPS nous trouvons sans peine l’aire pour camping-car. Il n’y a que 5 places. Les camping-caristes ont squatté le parking avoisinant… ils sont déjà quelques dizaines. Le lieu n’est pas idyllique mais, pour une nuit, nous nous en contenterons. Nous sommes un peu médusées. Depuis le début de notre voyage, nous rencontrons des difficultés pour nous installer; il y a du monde partout.

Monique trouve en ville une coiffeuse et j’en profite également. Après quoi, n’étant pas motivées à retourner au camping-car, nous prenons l’apéro dans un bar fréquenté par les habitants du lieu (notre coiffeuse dixit), très sympa d’ailleurs.

Nous dénichons également un excellent petit restaurant. Le repas est succulent mais, à notre âge, trop copieux avec le dessert. La rentrée à pied est donc bienvenue et, ce, malgré le froid.

Vendredi 15 septembre

Nous quittons Beaune sans regret et parcourons les derniers kilomètres qui nous séparent de Prêles où nous arrivons dans l’après-midi . Voilà pour notre déplacement en Loire Atlantique… vous savez tout ou presque… A bientôt. . Classé dans : Non classé – Mots clés : aucun

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