Mexique

Rédigé par Martine –

Lundi 21 janvier

Nous sommes au Mexique depuis la nuit dernière, c’est-à-dire 02h00h du matin, heure suisse, et 19h00, heure mexicaine. Hier, nous avons donc eu une longue journée passée dans l’avion puis, nous avons joué les prolongations à l’arrivée: une interminable attente à la douane nous a tout de suite réappris à être patients. Et tout cela, sans imaginer, qu’il fallait encore une trentaine de minutes pour arriver à l’hôtel. Le temps de prendre l’apéritif de bienvenue et nos clefs, nous étions dans nos chambres. Nous ne pensions qu’à dormir et pourtant l’attente du sommeil fut longue: le bruit de l’avenue de la Reforma à cette heure de la soirée était encore tonitruant: motos pétaradantes, chauffeurs surexcités klaxonnant, police en service, sirènes stridentes, ont retardé durablement l’endormissement.

D’autre part, nous pensions qu’il ferait plus chaud que les 3 ou 4 degrés nocturnes annoncés par notre guide. Le drap très mince et la couverture qui n’était guère plus épaisse , nous ont obligées à enfiler la polaire emportée. Cependant, la perspective de voir toutes les richesses archéologiques de ce pays et de le découvrir tout simplement nous ont vite fait oublier ces petits désagréments.

Notre hôtel
Prêtes pour découvrir la ville

Mardi 22 janvier

Réveil à 04h30 ! Ce n’est pas dans mes habitudes. Nous avons assez dormi… nous prenons une douche très chaude pour réchauffer nos vieux os et nous sommes en pleine forme pour entamer cette journée de visite à Mexico City: musée d’anthropologie et ensuite balade et visite dans le centre historique.

Mais, avant tout, belle découverte des produits du terroir au petit déjeuner qui est en fait un repas en soi. Comme à mon habitude, je goûte…: galettes de maïs, œufs brouillés pimentés, purée de haricots, guacamole et j’en passe. Le beurre et le miel sont relégués sur une table à peine visible. Moi, ça ne me dérange pas! Et, dans notre périple à travers le Mexique, nous aurons l’occasion de découvrir nombre de spécialités régionales savoureuses.

Le musée national d’anthropologie, construit près du parc de Chapultepec, est pour moi une belle réussite d’un architecte mexicain, Pedro Ramirez Vasquez. Les salles, dédiées à chacune des cultures méso-américaines donnent toutes sur un immense patio central que l’on retrouve à chaque fois que l’on change de civilisations. Je croyais ce musée très récent au vu de son architecture avant-gardiste et pourtant il a été inauguré en 1964 déjà.

Le patio central
Le grand Parapluie, symbolise un arbre de vie entouré d’un rideau de pluie

Grâce aux explications de notre guide, nous nous familiarisons avec les anciennes civilisations avant de nous rendre sur les sites et régions où elles ont laissé des traces. Cette idée est excellente. Mais, en une demi-journée, pas évident de retenir le nom de tous ces peuples pré-colombiens qui ont marqué ce pays de leur empreinte.

La pierre du Soleil, calendrier aztèque
Anneau du jeu de balle rituel

Nous retournons au centre ville. Au fil des rues empruntées par notre car, il n’est pas toujours évident de déceler du charme à cette mégapole. Quel contraste entre le centre ville moderne et les quartiers périphériques!

Cependant, après un repas pris en ville, nous découvrons le centre historique de Mexico et là, la ville s’est parée de monuments et d’habitations remarquables. Dommage qu’elles jouxtent d’autres bâtiments moins intéressants. Nous faisons une halte au Palacio Nacional pour admirer les fresques (épopée du peuple mexicain) de Diego Rivera qui illustrent les grands épisodes de l’histoire du pays. Mais il faut les explications précieuses de notre guide pour repérer tous ces événements sur cette immense BD.

Tenochtitlan, l’ancienne capitale aztèque

En fin d’après-midi, nous nous attardons sur la place de la Constitution (le zocalo) où a lieu habituellement la descente du drapeau mexicain avec tambours et trompettes.

Nous entr’apercevons les vestiges du temple Mayor, le plus grand lieu de culte aztèque. Se représenter l’endroit au temps de cette civilisation requiert un gros effort d’imagination car il ne reste que des ruines. D’ailleurs, de la ville de Technochtitlan, peu de choses ont été mis à jour par les archéologues puisque la nouvelle ville s’est superposée à l’ancienne cité détruite par les Espagnols.

Mercredi 23 janvier

Nous quittons Mexico pour la banlieue et la basilique Notre-Dame de Guadalupe.C’est le plus grand complexe religieux d’Amérique latine. En fait, deux églises se côtoient : l’ancienne basilique baroque datant de la fin du 17ème siècle s’affaissant progressivement et la nouvelle dessinée par le même architecte, Pedro Ramirez Vasquez, qui a construit le musée d’anthropologie.

En tant d’occidental, on a de la peine à comprendre que l’on puisse encore construire des lieux de culte aussi démesurés mais le peuple mexicain à 98% catholique est très pratiquant et les églises remplies de fidèles à toutes heures du jour.

Une messe a d’ailleurs lieu toutes les heures dans la nouvelle basilique de Notre-Dame. Mais la ferveur atteint son paroxysme le 12 décembre , fête de la Vierge de Guadalupe.

Nous continuons notre route pour arriver à Tula. Le sentier qui conduit au site est bordé de très beaux cactus qui offrent un aperçu des innombrables variétés poussant au Mexique.

Et, au détours du chemin, je vois enfin, en vrai, un jeu de pelote. Le premier! Peut-être pas le plus impressionnant mais le premier!

Petite explication : ce jeu de balle était un sport rituel, parfois suivi de sacrifices. Il a connu son apogée chez les Mayas. Il se pratiquait entre 2 équipes avec une balle de caoutchouc. Le but du jeu était, sans s’aider ni des mains, ni des pieds, de passer la balle à travers un anneau de pierre.

Tula (Tollan, son nom ancien) est l’ancienne capitale du royaume toltèque qui fut détruite au 12ème siècle dans des circonstances non encore élucidées. Ces habitants se disperseront dans la vallée de Mexico et même au-delà. Mais leur civilisation continuera de diffuser sa culture. Les Aztèques en seront de fervents admirateurs.

Temple de l’étoile du matin, Tlahuizcalpantecuhtli
Les 4 atlantes de 5m de haut dont le regard continue d’intriguer le visiteur

Pour moi, la grande découverte de la journée, c’est le site de Teotihuacan. Je ressens quelque chose de très fort: l’endroit est gigantesque, les édifices figés ainsi dans un paysage demi- désertique frappent l’imagination . J’ai été encore plus impressionnée que je ne l’aurais pensé, surtout par les pyramides (temples) du Soleil et de la Lune.

Chaussée des Morts et pyramide du Soleil

La pyramide du Soleil est la plus grande construction du continent avec ses 225m de côté et ses 65 m de haut. Nous accédons au sommet de chacune d’entre elles… et cela demande un effort. Je m’aperçois à ce moment-là que nous sommes à plus de 2000 m d’altitude, j’ai le souffle un peu court en arrivant en haut. Mais quel spectacle! Nous passons de l’une à l’autre par la Chaussée des Morts (Calzada de los Muertos), longue artère bordée de socles qui supportaient autrefois des temples.

Pyramide (temple) du Soleil
Il fallait immortaliser ce moment ! Au fond, pyramide de la Lune
Pyramide (temple) de la Lune

Jeudi 24 janvier

Nous quittons Mexico et cela prend déjà un certain temps. La ville et sa banlieue comptent 24 millions d’habitants; des maisons se succèdent pendant des kilomètres et s’accrochent à toutes les collines qui entourent la ville. On a l’impression qu’on ne sortira jamais de cette agglomération tentaculaire.

Nous nous arrêtons d’abord à Cholula où nous pénétrons dans l’une des plus grandes pyramides du Mexique mais… on ne la repère pas. On ne voit qu’une colline qui n’en est, en réalité , pas une. La pyramide a disparu sous la végétation, seule une partie a été dégagée…

… et les Franciscains ont construit à son sommet une église. Nous assistons à une procession haute en couleur et en musique et nous pouvons ainsi mesurer, une fois de plus, la grande ferveur religieuse des Mexicains.

Nous rejoignons Puebla à la mi journée. Cette ville, fondée par les Espagnols vers 1531, est vite devenue une cité prospère. L’art de la céramique s’y est développé et, aujourd’hui encore , les ajuleros recouvrent les façades et les coupoles.

A peine nos valises déposées à l’hôtel, nous partons à la découverte de ce patrimoine historique. Nous nous attardons à la bibliothèque Palafoxiana du nom de l’évêque qui en est à l’origine grâce à un legs de milliers de volumes et d’incunables. Gravement endommagée suite au tremblement de terre de 1999, elle a rouvert après des années de travaux et c’est un petit bijou!

Vendredi 25 janvier

La journée débute par un long déplacement, environ 04h00 de route de Puebla à Oaxaca. Le paysage qui défile sous nos yeux est très diversifié : terres cultivées alternant avec des zones plutôt arides à la végétation chétive.

En quittant Puebla, nous apercevons encore les volcans Popocatepetl, en activité, et l’Iztacccihuati, « la femme couchée », tous deux culminant à plus de 5000m.

« La femme couchée »
Le popocatepetl

Nous arrivons en début d’après-midi et commençons la visite de Oaxaca. Les Espagnols y ont édifié des églises et de riches demeures coloniales. Je ne vais pas les décrire mais relever uniquement la richesse de l’ornementation intérieure.

Le marché artisanal est coloré et empreint de maintes senteurs plus ou moins agréables.

Le détour par un chocolatier (le Mexique est un grand producteur de cacao) occasionne quelques achats de même que le passage près des vendeurs de petits sacs à main tissés.

Notre guide au comptoir du chocolat

La journée se termine sur le zocalo où nous prenons l’apéro. Sympathique, cette place un vendredi soir. Les Mexicains sont de sortie et il y règne une grande animation: vendeurs , musiciens s’égosillent …. Nous apprécions cette soirée avec une température quasi estivale en pensant à la neige qui a fait son apparition en Suisse.

Samedi 26 janvier

Montée au site de Monte Alban à quelque 2000m d’altitude. Le lieu, qui n’est pas encore envahi de touristes, est paisible et, bien que très austère, est plein de charme. Sa fondation reste énigmatique. Pourquoi avoir construit une cité aussi loin de l’eau et de terres cultivables? Il s’agit peut-être simplement d’un centre administratif et religieux.

On dirait que je suis fascinée par le jeu de pelote!

Un arrêt à Santa Maria el Tule s’impose pour admirer un vieux cyprès de plus de deux mille ans. Pourquoi s’arrêter pour voir un arbre ? Mais c’est une merveille! Avec ses 40 m de hauteur et ses 58 m de circonférence, il est impressionnant.

Le cyprès
Joli petit minois croqué au passage!

Notre route nous conduit ensuite au village de Tlacochahuaya pour y admirer le couvent et l’église de San Jeronimo construite à la fin du 16e siècle par les Dominicains.

Magnifique, je suis sous le charme des fresques exécutées par des artistes zapotèques.

Ensuite, brève visite du site de Mitla. Les Espagnols, une fois de plus, ont érigé leur lieu de culte à l’emplacement du site sacré de leurs prédécesseurs.

Longue route jusqu’à Tehuantepec mais vraiment longue route, environ 4h à travers les montagnes.. c’est interminable. Nous traversons la Sierra Madre del Sur et nous avons l’impression de ne jamais arriver à destination. La route est très sinueuse et peu agréable pour les estomacs.

Dimanche 27 janvier

Nous passons à nouveau la matinée dans le car. Ce n’est pas rigolo mais les distances séparant les différents sites du Mexique sont interminables et nous devons supporter ce désagrément. Nous en profitons pour visionner un film sur l’histoire de trois jeunes migrants guatémaltèques. En effet le car est équipé d’écrans… on n’arrête pas le progrès ! Il faut aussi dire que notre guide nous donne plein de renseignements sur son pays et c’est passionnant.

Nous arrivons dans l’Etat du Chiapas dont la richesse dépend principalement de l’agriculture; on y produit, en autre, cacao et café, en particulier pour Nestlé. La deuxième activité la plus importante est le tourisme.

San Cristobal de las Casas est considérée comme la capitale culturelle et Tuxla Gutierrez étant la capitale officielle.

80% des habitants de cet état sont d’origine maya.

Ils ont longtemps été les oubliés du pays. Mais, dès 1994, les autorités mexicaines prennent conscience de leur existence et investissent pour doter les villages de nouvelles infrastructures : écoles, dispensaires, construction d’un réseau électrique…

Nous nous arrêtons au village de Chiapa del corso où, avant d’aller manger, nous admirons, au centre du zocalo, une fontaine surmontée d’une coupole d’origine mudéjar…

…et une petite fille fouillant dans les affaires de sa mère.

L’excursion au canyon de Sumidero, l’un des sites naturels les plus spectaculaires du Mexique, est quelque peu expéditive.

En effet, les pilotes des barques à moteur décélèrent à peine pour nous montrer un ou deux crocodiles, quelques singes-araignées et rapaces bien nourris et attendant les touristes que nous sommes, armés d’un appareil de photo.

Difficile de contempler le paysage dans ces conditions. Dommage! car le parcours est absolument superbe malgré la pluie qui s’est mise à tomber.

En fin de journée, nous arrivons à San Cristobal de las Casas. En nous baladant, nous sommes séduits par le cachet colonial de cette cité. D’où tient-elle son nom ? A partir de 1544, elle eut pour évêque Bartolomé de las Casas, le « protecteur des Indiens » en l’honneur duquel elle porte ce nom. Mais, malgré ce dernier, les Espagnols continuèrent d’infliger des sévices inhumains aux autochtones.

Lundi 28 janvier

Nous visitons deux villages mayas. Tout d’abord, San Juan de Chamula à quelques kilomètres de San Cristobal. C’est le centre de la communauté des Tzotziles qui a su préserver son mode de vie. Les habitants se consacrent à la culture du maïs et surtout à l’artisanat devenu leur principale ressource.

Le village
Le marché sur la place centrale

L’organisation du village est très hiérarchisée. Des autorités élues par les habitants, fonctionnaires et chef de village, sont responsables de la gestion, de la justice.

En costume, deux policiers !

L’autorité religieuse est incarnée par le chaman. La grande majorité des Indiens a adopté un syncrétisme religieux où cohabitent le catholicisme et les rituels ancestraux.

Dès qu’on franchit la porte de l’église San Juan Bautisto, on est surpris par une ambiance irréelle : pas de bancs mais, au sol, de l’herbe et des centaines de bougies qui éclairent des fidèles venus vénérer les statues des saints alignées le long des murs et consulter le chaman afin de se libérer des maux du corps et de l’esprit. Ici, point de prêtre! Il n’a l’autorisation d’entrer dans l’église qu’une fois dans l’année, le 24 juin, pour baptiser les enfants. Ici, pas de photo, si ce n’est de l’extérieur!

A San Lorenzo de Zinacantan, notre guide nous emmène dans une maison traditionnelle. L’occasion nous est donnée de voir une femme tisser au moyen du métier à tisser traditionnel et, surtout, de nous régaler de galettes encore tièdes.

Dans la soirée, nous assistons à un spectacle de danses mexicaines exécutées par des étudiants. Beau spectacle mis à part le fait que les spectateurs sont invités à danser ce qui n’est pas du goût de chacun!

Mardi 29 janvier

Nous quittons San Cristobal de las Casas pour Villahermosa. Nous visionnons en route le film « Frida ». Il s’agit d’un long métrage biographique sur Frida Kahlo et Diego Rivera. Le rôle principal est tenu par Salma Hayek, elle-même d’origine mexicaine. C’est captivant et ça passe le temps.

A Villahermosa, nous visitons le parc archéologique de La Venta. Au milieu d’une végétation luxuriante, sont disséminés des autels et des têtes colossales olmèques. De 1200 à 400 av. JC, les Olmèques ont occupé un site perdu dans des marécages à une centaine de kilomètres de Villahermosa et c’est ce qui l’a protégé jusqu’au 20e siècle. L’état de Tabasco dans lequel nous nous trouvons est riche en pétrole et c’est au moment de commencer l’extraction de cet or noir à cet endroit qu’on a découvert ces trésors rassemblés dorénavant dans le parc de La Venta.

Nous avons l’occasion d’observer dans toute cette verdure un magnifique ceiba, l’arbre sacré des Mayas. Le tronc de cet arbre est creux: l’énergie peut passer de la terre au ciel.

Nous ne nous attardons pas trop car nous devons encore rejoindre Palenque le soir-même.


Mercredi 30 janvier

Visite du site de Palenque . Nous y sommes en début de matinée et il y a peu de monde. Voir tous ces temples au milieu de cette végétation exubérante, c’est magique! Un profond sentiment de plénitude, de sérénité m’envahit. Même sans explications, c’est beau!

Pendant les longs déplacements en car, Ivonne, notre guide mexicaine, ne ménage pas ses efforts pour nous parler des multiples aspects du Mexique. Aujourd’hui, elle nous renseigne sur la famille mexicaine.

Nous apprenons qu’elle se compose en général de deux enfants. Aujourd’hui, souvent, comme chez nous, les deux parents travaillent et c’est une des grands-mères qui garde les enfants. Les filles restent à la maison jusqu’à leur mariage et les garçons leur font la cour leur offrant fleurs et chocolat. Le moment venu, une demande officielle doit être faite au père de la jeune fille. Le mariage est civil et religieux ou l’un ou l’autre. Depuis les années 2000, certains couples décident de vivre ensemble sans se marier.


Jeudi 31 janvier

Visite du centre historique de Campeche entouré d’une muraille en partie reconstruite, muraille destinée autrefois à protéger la ville des pirates. Nombre de maisons ont retrouvé leur polychromie d’autrefois et c’est un régal pour les yeux.

Nous nous promenons près de la cathédrale, sur le zocalo et nous visitons la maison de la famille Carjaval. Peu de touristes dans le coin et pourtant Campeche est inscrite au patrimoine de l’Unesco.

La journée ne fait que commencer. Un premier arrêt s’impose à Kabah, site maya peu connu et peu visité mais qui présente un intérêt certain.

Cette ville maya soumise à l’autorité d’Uxmal réserve une belle surprise: le palais de Codz Pop (natte enroulée), exemple de l’architecture Puuc. Ce style architectural se caractérise par une décoration fondée sur la symétrie qui court le long des façades des bâtiments.

Sur la façade ouest du palais, près de 250 masques de Chaac (dieu de la Pluie) sont alignés en une véritable litanie. L’omniprésence des masques s’explique par la rareté de l’eau dans la région. Les Mayas dépendaient uniquement de la pluie. Il fallait donc honorer le dieu.

Quelques 30 km plus loin, nous nous arrêtons sur le fabuleux site d’ Uxmal qui fait partie des trois centres cérémoniels du Yucatán. Son nom vient d’un mot maya « trois fois construite ou recommencée ». Ainsi la pyramide du Devin, qui surgit devant nous dès l’entrée, fut plusieurs fois, surélevée.

Grand escalier bordé de masques de Chaac
Palais du gouverneur, construit au 9e siècle, à la décoration éblouissante.

Après le repas…

… nous continuons vers Merida, étape du jour. Nous y arrivons vers 17h00 et partons flâner au centre ville.

Les curiosités abondent dans cette ville mais Merida n’est qu’une brève étape pour nous.

La première cathédrale achevée sur le continent en 1598

Danielle et moi, nous offrons une margarita… très corsée ! L’ambiance en fin de journée est festive dans ces villes mexicaines. Les gens sont dehors, en famille. Nous profitons de cette chaude soirée en occultant ce qui nous attend en Suisse.

Vendredi 01 février

Casa Montejo : magnifique façade, exemple rarissime de l’architecture civile du 16e siècle.

Après la visite du centre ville et de la maison de la famille Montejo, nous décidons de prendre encore le temps de boire un café mais comme il n’y a pas de table de libre dans le restaurant que nous avons choisi et tandis que nous nous éloignons, un charmant monsieur nous invite à sa table. Nous échangeons quelques mots et nous découvrons qu’il connaît bien la Suisse. Il y a passé 22 ans avant de revenir au pays pour y ouvrir une agence de voyage.

Nous quittons Merida pour Chichen Itza.

Notre hôtel se trouve près de la zone archéologique et, depuis l’entrée, nous voyons ce que l’on appelle l’Observatoire. C’est magique!

Caracol (Escargot). Cette tour servait donc d’observatoire astronomique. Elle doit son surnom à l’espace intérieur constitué de 2 couloirs circulaires concentriques. Plusieurs fenêtres de visée permettaient de suivre Vénus, dont la position déterminait l’activité militaire.

Nous commençons notre visite du site en début d’après-midi. C’est un des endroits que je me réjouissais de voir. Dommage que les conditions de visite soient tellement peu propices à l’enchantement. Nous sommes harcelés par les vendeurs de babioles qui occupent les chemins d’accès et les hordes de touristes qui viennent à la journée depuis Cancún . C’est la braderie!

Juego de Pelota : Le terrain le plus grand de Méso-Amérique (168 m de long et 70 m de large) avec ses anneaux encastrés dans les tribunes. Lieu d’exploits sportifs mais aussi de sacrifices!

Ivonne nous parle du vieux Chichen, important centre politique, économique et religieux. Le site est impressionnant et très bien conservé. Il n’a pas encore tout dévoilé de ses secrets; beaucoup d’énigmes sont encore non élucidées.

Nous nous attardons enfin devant la pyramide (temple) de Kukulcan. Tout le monde la connaît! Elle apparaît sur tous les catalogues touristiques et doit aussi sa notoriété grâce à « Tintin et les Picaros ». C’est une merveille d’équilibre et d’harmonie dans ses proportions.

Avant de quitter le site, chassées par les surveillants, nous nous attardons quelques instants près du puits où les Mayas jetaient des jeunes filles en offrande aux dieux.

Le puits sacré, large gouffre ouvert vers l’inframonde.Pour contenter les terrifiantes divinités, on leur jetait des offrandes… on y a retrouvé des ossements

Dommage que le site ne soit pas ouvert le soir afin de pouvoir profiter en toute tranquillité de ce lieu fascinant.

Samedi 02 février

Dernier jour, réveil assez mouvementé! Danielle découvre un petit scorpion sous sa moustiquaire… elle n’est jamais sortie si vite de son lit.

Départ à l’heure habituelle pour Tulum, ultime site à découvrir avant de prendre l’avion en fin de journée. Il fait très chaud. Bien que nous soyons en bord de mer… pas la moindre brise ! L’emplacement de Tulum , au bord de la mer des Caraïbe est idyllique mais… le lieu est envahi, malgré l’heure matinale, par les hordes de touristes en provenance de Cancun. Difficile donc d’apprécier à leur juste valeur ces petits temples et autres bâtiments au milieu de ces vendeurs de bibelots et de cette foule en maillot de bain!

Nous prenons notre ultime repas mexicain dans un charmant restaurant du village : galette bourrée de crevettes et fromage frais.

Dernier trajet en car pour l’aéroport de Cancun.

Nous quittons le Mexique. J’y aurai passé une quinzaine de jours…

Il y avait tant à voir… Le Mexique recèle un patrimoine titanesque tel qu’on ne peut que le survoler mais je peux dire que j’y ai fait de belles découvertes non seulement les sites archéologiques mythiques des civilisations précolombiennes mais aussi les villes coloniales et leur charme indéniable et… tout cela, sans ressentir la moindre insécurité dans les lieux où nous nous sommes promenés ou attardés. Un beau voyage réussi!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.