Réveil à 02.40. Un taxi nous conduit au port de Santa Cruz où nous embarquerons à 4h à bord de l’unique ferry qui circule quotidiennement entre La Palma, La Gomera et Tenerife.
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Nous nous installons confortablement dans des fauteuils relax pour prolonger quelque peu notre nuit jusqu’à l’arrivée à La Gomera. Un déplacement d’une heure en voiture nous conduit à Las Hayas où nous passerons les deux prochaines nuits.
Las Hayas est un petit village situé à 1000 m d’altitude, au centre de l’île. On nous y sert un petit déjeuner et nous nous mettons en route pour la rando de la journée qui nous mènera à Valle Gran Rey situé au bord de la mer. Le descriptif de la course nous annonce 1200 m de descente. Ça m’inquiète un peu !
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Après une heure de marche, nous faisons un arrêt à El Cercado pour visiter une poterie artisanale et goûter deux liqueurs produites sur place à base de sirop de palmier. Nous les trouvons excellentes mais nous les dégustons avec parcimonie: nous ne sommes qu’au début d’une longue randonnée !
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La première partie du parcours est magnifique: nous suivons un chemin tracé entre des murs de pierres sèches que les anciens ont construits pour aménager des terrasses sur lesquelles ils cultivaient des denrées de base : pommes de terre, épeautre, un peu de vigne… Actuellement, la plupart sont abandonnées: seules celles situées à proximité des villages sont encore cultivées. Sur les autres, la nature a repris ses droits. Quant aux murets, certains se sont déjà écroulés, rendant les pentes plus vulnérables à l’érosion.
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Durant toute cette partie du parcours, nous côtoyons une végétation caractéristique des milieux très secs: cactus, agaves, euphorbes, arbrisseaux épineux, plantes grasses…
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A plusieurs reprises, nous apercevons tout au fond du barranco (gorge) le village de Valle Gran Rey, terminus de notre « balade ». Mais que les maisons paraissent petites de l’altitude à laquelle nous sommes encore !
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Commence alors une longue, longue descente, sur un sentier caillouteux que ne souffre pas la moindre inattention. Sans mes bâtons de marche, je n’ose pas imaginer mon état à l’arrivée … Ça et là, sur les bords du sentier, notre regard est attiré par des fleurs ou des arbustes qui amènent une touche de couleur dans cet univers minéral.
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La pause pique-nique nous permet de reposer un petit moment nos muscles mis à rude épreuve.
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Lorsqu’enfin nous arrivons près des premières maisons de Valley Gran Rey, nous ne sommes toujours pas au bout de nos peines: le village s’étale sur trois ou quatre kilomètres et il nous faut encore presque une heure pour atteindre le quartier animé en bordure de mer . C’est avec soulagement que nous nous installons à une terrasse pour y déguster un excellent jus de fruit. En attendant d’aller manger, nous nous baladons en admirant le soleil qui est en train de se coucher sur l’océan.
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Après le repas où nous est servi un magnifique plat de diverses espèces de poissons, un petit bus nous remonte à notre hôtel à Las Hayas. Nous n’avions pas très chaud durant le repas servi sur une terrasse, mais notre espoir de nous réchauffer à l’hôtel est vite déçu: nous sommes à 1000 m, il n’y a qu’un minuscule radiateur électrique dans les chambres, le sol, le lit, tout est glacé. Quant aux couettes, on n’en parle pas: c’est un bien de consommation qui ne semble pas être arrivé aux Canaries. Pour se réchauffer les pieds afin de pouvoir s’endormir, il ne reste que le système D: prendre une bouteille d’eau, la vider et la remplir avec l’eau du boiler. Une bouillotte originale et efficace !