Bretagne : les abers

Pour la rédaction de cet article, Martine et moi avons mis en commun nos textes, nos photos et … notre patience (wifi catastrophique).

23, 24 et 25 juin

Les « abers », appelés rias en Espagne, sont des vallées creusées par des rivières qui entaillent le rivage sur plusieurs kilomètres à l’intérieur des terres. Comme les estuaires à l’embouchure des fleuves, ils subissent le mouvement des marées et, à marée basse, se découvrent de grandes étendues de vase où les bateaux sont échoués.

Nous avons sillonné pendant 2 jours les petites routes qui conduisent ici à un phare, là à une pointe d’où l’on jouit d’un vaste panorama, plus loin encore, ce sont des ports de pêche ou de plaisance nichés au fond des abers qui nous invitent à la flânerie.

Le phare de l’île Vierge, le plus haut d’Europe, domine la mer d’Iroise (zone de jonction entre l’océan atlantique et la Manche) du haut de ses 82,5 m. Martine et moi avons gravi les 397 marches qui permettent de grimper jusqu’à 70 m d’où l’on découvre un vaste panorama sur la côte finistérienne.

Un oiseau assez rare: le Huitrier pie
Pipit maritime avec, d’un côté , une touffe d’Armérie maritime et de l’autre un bloc de granit sur lequel s’est développé un lichen jaune qui affectionne les aires de repos des oiseaux
Ont-ils raté le bateau qui devait les ramener à terre à cause de Monique qui n’arrête pas de photographier des oiseaux ?
Mais non: ils sont éblouis par le soleil qui, une fois n’est pas coutume, leur fait face!

L’arrêt à Portsall nous remet en mémoire le naufrage du pétrolier « Amoco Cadix », échoué à proximité de ce charmant port de pêche en 1978.

L’une des ancres du bateau maudit.

Vendredi, direction Brest pour la visite d’Océanopolis… mais pas facile de trouver ce lieu entièrement dédié à la faune et à la flore marine. Brest, c’est gigantesque; heureusement que notre ami Pierre reste placide et serein au volant; moi, je peine à suivre avec les panneaux et à lui indiquer la bonne direction… finalement, nous arrivons à bon port!
Océanopolis, c’est un parc de découvertes des océans à travers 3 pavillons thématiques recréant fidèlement les environnements tempérés, polaires et tropicaux. Décors sous-marins reconstitués, films, bornes interactives, richesse des informations rendent la visite attractive.
La visite du pavillon tropical nous remet, Monique et moi, dans l’ambiance de la Réunion et d’autres spots de la mer Rouge où nous avons pu admirer, il y a quelques années, en plongée les poissons aux couleurs chatoyantes que nous retrouvons à Océanopolis.

Une ancienne abbaye, un phare, un sémaphore, un monument aux marins morts en mer… c’est la pointe St Mathieu par laquelle nous avons passé en rentrant à St-Pabu. Ce site est le point le plus occidental de la France continentale.

Quelques maisons recouvertes de toits de chaume ou d’ardoises, adossées à d’énormes blocs de granit aux formes arrondies, c’est l’image surprenante qui focalise le regard lorsque l’on arrive à Meneham, un hameau abandonné, qui fut tout à tour le lieu de vie de militaires, de douaniers et de paysans-pêcheurs-goémoniers. Depuis 1989, la commune de Kerlouan a racheté ce qui n’était plus que des ruines pour réhabiliter le site. Actuellement, les maisons ont retrouvé vie : elles abritent une auberge, des échoppes pour des artisans, un gîte.

Maison des douaniers

Les goémoniers récoltaient les algues à marée basse à l’aide de grands râteaux; ils les séchaient puis les cuisaient dans des fours pour en faire des pains de soude et de l’iode. Ces produits étaient utilisés comme engrais, pour la fabrication du verre ou comme gélifiants pour l’industrie alimentaire pharmaceutique ou celle des cosmétiques, par exemple. Actuellement, ce sont des bateaux spécialisés qui récoltent les algues en mer et elles sont transportées par camions dans des usines de traitement.

Four à goémon.

PS. Pour la rédaction de cet article, Martine et moi avons mis en commun nos textes, nos photos et … notre patience (wifi catastrophique).

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