En mer : 16 novembre
La journée commence en demi-teinte: le navire tangue, hoquette donc l’estomac doit être bien accroché! On constate à ce moment-là la force indomptable de l’eau: elle ne nous berce pas, ce matin, elle nous chahute. J’exagère peut-être un peu mais il est vrai que nous sommes secoués.
Il faut bien tenir la barre!
En ouvrant la fenêtre du balcon de notre cabine, je m’aperçois que la mer est très agitée, violente: tout est gris: le ciel… la mer… seul le blanc de l’écume des vagues donne un peu de clarté à ce paysage tourmenté.
La distance entre La Valette et Valencia est de 758 milles nautiques donc le déplacement va durer environ 40 heures. Espérons que les choses s’arrangeront au cours de la journée.
Pour nous, c’est le jour grasse matinée, spa, lecture, rummikub et blog… pas le temps de s’ennuyer d’autant plus que, sur le bateau, de multiples activités sont organisées.
A bientôt pour la suite…
Valence : 17 novembre
A notre arrivée, ciel bleu et température agréable. Idéal pour une visite de cette ville dont le nom est resté lié, pour moi, à la course de l’America qui eut lieu ici en 2007. Ernesto Bertarelli et son staff avait choisi ce port pour les régates. Malheureusement, c’est aussi ici que le rêve de gagner une nouvelle fois le trophée prit fin.
Le port a donc été réaménagé il y a 10 ans pour cette compétition nautique.
Le bâtiment officiel de D. Chesterfield
Dans sa lancée, Valence a aussi organisé en 2008 et 2012 une manche du championnat du monde de F1. Je reste imperméable à ce genre de compétition mais, en quittant le port, nous avons dû suivre les méandres de la piste du circuit à l’abandon; tout est resté en l’état depuis la dernière course : les chicanes, les glissières de sécurité, les zones de ravitaillement d’ailleurs situées dans les anciens dépôts portuaires.
Mais la capitale de la région est dotée d’un patrimoine architectural remarquable.
C’est, d’une part, une ville résolument moderne, du 3e millénaire: l’ancien quartier des usines, abandonné, devenu un temps une zone malfamée, a été transformé en cité des arts et des sciences avec musées, jardins,hôtels, appartements et grands magasins.
Chaque bâtiment est inspiré par la nature; ainsi le musée des sciences a l’ossature d’un squelette de dinosaure, l’opéra est recouvert d’une plume d’oiseau… En fait, les photos parlent d’elles-mêmes et l’ensemble est surprenant.
L’opéra et… sa plume
L’umbracle : promenade de palmiers couverte
La promenade
Mais il n’y a pas que ce quartier futuriste, Valence est une ville ancienne; elle a été construite en 138 av. J.C. pour les vétérans courageux de l’armée romaine. Nous n’avons pas vu, lors de notre balade à pied, de vestiges de cette époque-là mais nous avons pu observer l’évolution de la cité au cours du temps: édifices datant du moyen-âge dont la cathédrale et immeubles Art Nouveau du début du 20e siècle.
La cathédrale : entrée baroque mais gothique à l’intérieur!
Le clocher de la cathédrale
Quelques immeubles du siècle passé.
Le marché couvert…
… qui me permet de parler gastronomie, la paella est d’origine valencienne mais, apparemment, on ne mange pas que cette spécialité-là!
Valence m’a beaucoup plu pour ce que j’en ai vu mais c’est une ville où je retournerais volontiers passer quelques jours.