Printemps 2022 (suite 3)

Vendredi 6 mai

Aujourd’hui, nous passons la journée dans le parc de Montesinho. Situé à l’extrême nord du Portugal, jouxtant la frontière espagnole, ce parc, véritable patchwork de pâturages verdoyants, de forêts de chênes et de gorges, est un site remarquable. Il a été créé, non seulement pour protéger la nature mais aussi les villages.

Un tapis de bruyères en fleurs à 1000 mètres d’altitude
Un lac de montagne et plusieurs dizaines d’éoliennes… dans un parc naturel !

Les hameaux, désertés par les jeunes (on connaît le même problème chez nous dans les vallées tessinoises ou valaisannes), périclitent. Les maisons en granit et toit d’ardoise, pleines de charme quand elles sont entretenues, se dégradent inlassablement au cours du temps.

Le minuscule village de Montesinho est un exemple révélateur de ce problème . Premier regard et première impression de la fenêtre du car : nous sommes arrivés dans un village fantôme mais très bien entretenu : le strict programme de restauration des demeures anciennes explique son remarquable état de préservation.

Nous nous éparpillons dans les rues pavées et sinueuses. Je rencontre une femme… puis une autre… pas jeune! On a l’impression d’être dans un lieu partiellement abandonné. Enfin, sur la petite place du village, il y a de l’animation : le bar est ouvert et il semble que tous les hommes du coin s’y retrouvent pour l’après-midi… ils ont tous plus de 60 ans !

A gauche et à droite, nos deux guides ornitho, François et Lara; au centre, Monique en grande discussion avec Marco, notre chauffeur

Nous discutons avec un autochtone: il a habité 40 ans à Montluçon et parle donc parfaitement le français. Il habite à Porto mais passe l’été ici tout comme plusieurs clients du bar. Nous apprenons que seules une trentaine de personnes, toutes âgées, vivent dans ce hameau à l’année. Les jeunes ont déserté cette région reculée et on le comprend : le travail agricole est difficile et l’industrie inexistante.

Par contre, les oiseaux se complaisent dans cette zone protégée et nous avons besoin de tous les yeux des membres du groupe tant nous en voyons. Je n’en ferai pas de liste… nous n’avons plus d’appareil de photos pour les immortaliser !

De retour à Bragança, comme j’ai encore un peu de temps avant le repas, je décide d’aller jusqu’à la citadelle couronnant la colline que nous apercevons depuis notre hôtel. Mon attirance pour les vieilles pierres et l’histoire refait surface !

Bragance, c’est déjà pour moi le nom d’une célèbre famille portugaise, la dynastie de Bragance qui régna sur le Portugal jusqu’en 1910.

J’ai donc envie de visiter cette cité médiévale enfermée dans ses remparts. Je ne suis pas déçue : déambuler dans ce lieu désuet aux ruelles pavées après être passée par la ville nouvelle, est apaisant. Je m’y attarde et fais quelques photos mais pas le temps de prendre un petit porto au pied du donjon, il est l’heure du souper.

L’une des entrées de la citadelle
Le donjon
Les maisons à l’intérieur des fortifications

Samedi 7 mai

Nous avons un déplacement de 100 km à effectuer en direction du sud pour nous retrouver de nouveau aujourd’hui sur les rives du Douro et plus précisément près de Vila Nova de Foz Côa. Nous avons deux objectifs importants : voir un oiseau très rare, le Tarier rieur et… visiter une « quinta », c’est-à-dire une exploitation viticole de la région.

Les vignes sur les rives du Douro

Le premier objectif est atteint avant le pique-nique. En effet, nous avons la très grande chance de pouvoir observer longuement cette rareté qui nous fait l’honneur de se pavaner sur le toit d’un ancien pigeonnier. Le Tarier fait la star assez longtemps pour que nous puissions le détailler à la longue-vue.

Tarier rieur présent sur des sites très localisés du Douro.
Sur les orangers, fleurs et fruits se côtoient.

En milieu d’après-midi, nous sommes tous attentifs aux explications de l’oenologue qui nous présente l’exploitation et le procédé de vinification des vins et du Porto. Le moment le plus attendu par presque tous est la dégustation remarquablement préparée.

Il y a de quoi faire une dégustation !

Après vin blanc et rouge, nous dégustons un excellent Porto de 10 ans d’âge. Un régal pour les papilles! Même Monique apprécie.


Nous quittons ce chai après avoir acheté quelques bouteilles de cet excellent breuvage.

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