Jeudi 12 mai
Après deux jours et demi passés à Porto, c’est sans regrets que je quitte cette ville de 300 000 habitants (1 500 000 avec l’agglomération), très bruyante et envahie de touristes. Notre car prend la direction du nord et traverse des zones de forte concentration d’immeubles pour arriver au bord de l’Atlantique. Maria, notre guide portugaise très compétente et drôle, nous explique que Povoa de Varzim, où nous faisons un bref arrêt, est devenue l’une des stations balnéaires du nord du Portugal les plus connues à partir du XIXe siècle. Les fresques ci-dessous, formées d’azulejos, illustrent la vie dans ce qui était encore au milieu du siècle dernier, un petit village de pêcheurs.
Quelques kilomètres plus loin, nous allons visiter le musée de la dentelle aux fuseaux. A l’étage inférieur sont exposées de très belles pièces.
A l’étage supérieur, des dames s’adonnent à leur hobby en profitant des conseils d’une dentelière professionnelle, rémunérée par la commune dans le but de maintenir vivant un artisanat local.
Après le musée de la dentelle, nous allons visiter celui des costumes traditionnels. Y sont présentées des femmes en costumes d’apparat ou occupées à diverses tâches : cardage, filage et tissage du lin, vente sur les marchés des produits de leur jardin … J’ai passé un très bon moment dans ces deux musées empreints de nostalgie du passé.
Après le repas de midi, nous nous déplaçons à Braga, ancienne capitale du Minho, région verdoyante et viticole du nord-ouest du Portugal. Nous nous baladons dans la ville avant de monter en car au Sanctuaire de Bon Jesus du Mont à proximité duquel nous logerons la nuit prochaine. Ce sanctuaire, datant de 1722, est l’un des sites touristiques emblématiques du Portugal.
L’escalier monumental en zig-zag et la basilique à son sommet constituent l’une des plus surprenantes réalisations du style baroque au Portugal. L’austère granit gris dans lequel ont été taillées les marches et les fontaines contraste avec la blancheur des murs crépis à la chaux.
Juste le temps de déposer nos valises à l’hôtel et nous voilà reparties pour descendre … et remonter les quelques 600 marches de ce qui fut, autrefois, un chemin de croix et qui, aujourd’hui, est surtout un lieu touristique. Chaque palier est agrémenté d’une fontaine allégorique illustrant, par exemple, les 5 sens .
Vendredi 13 mai
La journée commence par la visite de la cathédrale de Braga construite à la fin du 13e siècle mais remaniée durant les siècles suivants, comme la plupart des édifices religieux que nous avons visités.
Après Braga, nous visitons Guimares, ville considérée comme le berceau du Portugal car elle a vu naître celui qui deviendra le premier roi du pays en 1143. Nous nous baladons dans le centre historique médiéval en admirant au passage de jolis balcons en fer forgé, des vérandas et des auvents en granit, des demeures patriciennes…
Nous visitons le palais des ducs de Bragance construit au début du 15e siècle. Il fut l’une des demeures les plus somptueuses de la péninsule ibérique mais, à partir du 16e siècle, la cour s’étant déplacée au sud du Portugal, il ne fut plus occupé que par intermittence et se dégrada de plus en plus.
En 1933, sous l’impulsion de Salazar, il a fait l’objet d’une restauration importante qui lui a rendu son aspect d’origine. On y admire à l’intérieur des plafonds de chêne et de châtaignier ainsi que des tapisseries des 16 et 17e siècles.
Le mobilier indo-portugais provient de diverses demeures de riches commerçants de la Compagnie des Indes.
A 17 heures, nous avons rendez-vous au Manoir de Mateus situé près de Vila Real. Avec ses jardins magnifiques, c’est un lieu reposant en parfait accord avec la campagne environnante.
Cette demeure, héritage familial depuis 15 générations est partiellement occupée par ses propriétaires. Le produit de la vente des billets pour visiter les pièces ouvertes au public finance certainement l’entretien des lieux. Les groupes de touristes se succèdent à un rythme d’enfer: lorsqu’un groupe sort d’une salle, un autre le remplace !